Dans notre société, il existe plusieurs moyens de vulgariser la connaissance : tutoriels, émissions, réseaux sociaux, infographies… Grâce à ceux-ci, la plupart des informations sont compréhensibles par tous. Si cette prouesse est une avancée considérable, elle a toutefois reposé, pendant longtemps, sur l’art de l’illustration et son instrument phare : le dessin. Moins utilisée qu’avant, cette pratique a traversé les âges et demeure tant bien que mal un incontournable de l’histoire de l’édition.
Concept de l’illustration
L’illustration peut être considérée comme une représentation picturale ou graphique qui permet de clarifier, d’expliquer ou d’orner un texte. Autrement dit, sa fonction principale et originelle est de prolonger les dires d’un écrit. À l’origine, les formes prédominantes dans cet art visuel étaient les illustrations de magazines, livres et journaux. On peut même y ranger l’art médiéval des enlumineurs. Par la suite, les compétences graphiques ont évolué et abouti à la valorisation de plusieurs autres domaines : la publicité, l’animation, la cartographie…
Avant, l’illustrateur commençait la conception de ses images en usant d’un fusain, d’une plume ou d’une pointe en métal. Par la suite, les images créées furent reproduites à l’aide de plusieurs méthodes d’impression : gravure, photographie, lithographie… Aujourd’hui, les outils de conception se sont diversifiés, et avec eux, les techniques d’illustration ont évolué vers un tout autre niveau. L’humanité est donc passée des méthodes traditionnelles à l’utilisation des logiciels graphiques. Fort heureusement, il existe encore des illustrateurs à l’ancienne.
L’illustration et les beaux-arts
Depuis la nuit des temps, l’illustration entretient une relation ambigüe avec les beaux-arts. Beaucoup de personnes estiment que ces deux expressions sont interchangeables, puisqu’elles font référence au même concept. Loin d’être similaires, l’illustration et les beaux-arts désignent des œuvres parfaitement distinctes. Si les œuvres d’art disposent d’une essence propre, il n’en est pas de même pour les illustrations qui, étymologiquement, ne peuvent se distinguer des mots ou d’un propos qu’elles viennent illustrer justement.
Pour les puristes, et même si la définition s’est quelque peu étendue avec le temps, une illustration n’a pas lieu d’exister tant qu’elle n’est pas accompagnée d’un texte, car il ne représente qu’une extension de celui-ci. N’étant pas créés pour la reproduction de masse, les techniques des beaux-arts sont conçus pour des raisons purement esthétiques ou imaginatives. Dans le même ordre d’idées, les illustrations sont souvent élaborées pour être imprimées numériquement ou mécaniquement. Elles sont censés opposées leur côté reproductible à l’œuvre d’art unique et non conçue pour être sérialisée. Tout cela n’a cependant rien à voir avec la notion de talent artistique. Si l’on relève les divers chefs-d’œuvre illustratifs réalisés au fil de l’histoire, il ne fait aucun doute que l’illustration rivalise parfaitement avec les beaux-arts du point de vue des talents et de la créativité auxquels elle fait appel.
L’art de l’illustration : une histoire qui remonte à plusieurs siècles
Pour dire un mot de son histoire, l’art de l’illustration est un concept qui tire ses origines d’une époque lointaine. Dès le IIe siècle, on pouvait déjà apercevoir les premières illustrations dans la littérature grecque. Par la suite, cet art connut une grande vulgarisation, grâce à la création des estampes en Extrême-Orient. On le retrouve flamboyant durant le moyen-âge occidental où il vient orner superbement les manuscrits et les bibles d’alors. Il a donc traversé les époques pour s’adapter aux diverses techniques d’impressions. Aujourd’hui, c’est dans le domaine digital qu’il tente aussi de faire ses prouesses à travers l’infographie et l’illustration multimédia.